Le 12 juillet, deux nantais ont été arrêtés et placés en garde à vue pour une simple pancarte le long du tour de France. Ils ont eu l’impolitesse de brandir une pancarte avec le slogan : «Retailleau au Air Fryer», sur le passage du Tour de France, dans la ville de Laval. En 2025, il n’y a apparemment plus de place pour la satire, et encore moins pour la critique des dirigeants. Lors de l’étape cycliste, Bruno Retailleau était présent, et il n’a pas apprécié ce trait d’humour. Le procureur de Laval a annoncé une ordonnance pénale délictuelle pour outrage aggravé, accompagnée d’une amende dont le montant n’a pas été communiqué. L’organisation du Tour de France interdit «les messages jugés politiques ou offensants», les forces de l’ordre patrouillent avant le passage du peloton pour y veiller. Ce sont donc des milliers de kilomètres de courses qui sont privatisés et fliqués pour empêcher que la moindre expression critique ne puisse entrer dans le champ des caméras de télévision. Les drapeaux palestiniens et banderoles en ont aussi fait les frais, lors de plusieurs étapes, ils ont été confisqués, voir détruits (voir notre article).