Le président Hollande a annoncé, mercredi, que les manifestations pourraient être interdites dans les prochains jours en France si la préservation des «biens et des personnes» ne peut être «garantie». Cette mise en garde intervient au lendemain d’une nouvelle manifestation violente contre la loi travail, à Paris, dans laquelle 40 personnes, dont 28 policiers, ont été blessées et 44 placées en garde à vue. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, maintient les prochaines mobilisations contre la loi travail qui sont prévues les jeudi 23 et mardi 28 juin.
Une offensive médiatique a été lancé contre la CGT, sur base de vidéo montrant des manifestants CGT, desceller des pavés ou jeter des projectiles. Selon le délégué général de l’observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale (sic), «si la CGT ne sait pas contenir ses troupes, si elle génère en son sein des pratiques illégales, l’Etat doit être capable de la condamner voire de la dissoudre». «Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris et au cas par cas, car vous savez qu’on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités», a aussi prévenu le Premier ministre Valls. Même son de cloche à droite: Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a réclamé le 15 juin, que la «responsabilité civile et financière de la CGT soit engagée» pour les dégâts, et Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a préconisé l’interdiction des «manifestations qui constituent une menace évidente à l’ordre public».
Manfiestants contre la loi Travail à Paris