Quelques jours après une rencontre entre le Ministre des Affaires Etrangères grec et le Ministre des Finances israélien ainsi qu’avec Benjamin Netanyahu, où le ministre grec a souligné « l’importance d’Israël pour la stabilité de la région ». Une rencontre entre les ministres de la défense israélien et grec a eu lieu, débouchant sur un accord protégeant légalement les militaires des deux pays lorsqu’ils sont en mission dans l’autre pays. Comme on peut s’en douter, de façon générale dans le monde, un militaire n’a pas le droit d’exercer sa profession dans un autre pays que le sien en-dehors de missions militaires. A partir de maintenant, les soldats grecs pourront s’entraîner en Israël, et inversément, en étant légalement protégés. Si cet accord peut sembler être une formalité légale, il faut rappeler que l’état hébreux n’a conclu cet accord qu’avec un seul autre pays, les Etats-Unis. Le Ministre de la Défense israélien (Moshe Ya’alon, connu pour son agressivité militaire particulière) a cru bon de déclarer à cette occasion que « cela souligne l’importance de cette relation pour [les] deux pays », ce a quoi son homologue grec a répondu en prétendant que « le peuple grec se sent très proche du peuple d’Israël », en soulignant l’importance de cet accord pour combattre le terrorisme.
Cet accord est particulier à plusieurs égards : il n’avait pas été signé par les précédents gouvernements (du Parti Socialiste ou de la Nea-Demokratia libérale), plusieurs membres de la gauche de Syriza (dont le Ministre des Affaires Etrangères a été élu sur leur liste éléctorale) étaient à bord de la flottille qui avait été attaquée par la marine israélienne en 2010. En janvier dernier, les officiels israéliens s’inquiétaient de l’arrivée au gouvernement d’un parti de ‘gauche radicale’ en Grèce, rassuré quelques jours plus tard par l’ambassadeur grec en Israël qui avait déclaré « Je ne vois que des choses positives [entre nous] dans le futur ». Effectivement.
Les ministres de la défense grec et israélien.