Mardi 19 novembre, 45 militants pro-démocratie reconnus coupables de « subversion » ont été condamnés par la justice hong kongaise à des peines de prison allant jusqu’à dix ans de prison ferme, c’est le plus grand procès organisé à Hong Kong pour atteinte à la sécurité nationale. Le juriste Benny Tai a reçu une peine d’emprisonnement de dix ans, la plus longue prononcée à ce jour en vertu de la loi de 2020 ( voir article ici ), promulguée un an après les manifestations massives et parfois violentes en faveur de la démocratie dans cette région administrative spéciale (RAS) de la Chine. Tous les militants ont été reconnus coupables d’avoir organisé une élection primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l’opposition en vue des législatives, et tenter de décrocher une majorité au sein de l’assemblée locale, de pouvoir mettre leur veto aux budgets et forcer potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam.