Après que la police ait ouvert le feu à Sonbhadra, Uttar Pradesh, le 14 avril dernier en marge d’une vaste manifestation contre la construction d’un barrage, des militants ont accusé les policiers de davantage de brutalités ce lundi alors qu’ils tentaient une nouvelle fois de disperser les manifestants, principalement tribaux, du site de construction. La police a chargé les protestataires avec des balles en caoutchouc, des bâtons et du gaz lacrymogène. Ils ont pourchassé les gens jusqu’à ce qu’ils rejoignent leurs villages et ont également vandalisé leurs maisons. Lundi, une équipe d’enquêteurs s’est rendue sur place et a publié un rapport selon lequel la police locale assistée de près de 1000 soldats a encerclé le site, battu et chassé les villageois. Le nombre de blessés n’est pas encore établi, mais au moins 14 personnes ont dû être hospitalisée ce 18 avril, alors que l’attaque du 14 avait fait 39 blessés, dont 12 graves.
Manifestation tribale à Sonbhadra
Depuis le 23 décembre dernier, les villageois protestent contre la construction de ce barrage suite à une décision de justice postposant le début de la construction en attente du traitement de l’affaire. Il s’agit principalement d’une demande d’augmentation de près de 20 mètres de la hauteur du barrage introduite par les entrepreneurs, mais qui n’a pas encore été approuvée. Cela entraînerait une extension de la zone submergée et donc le nombre de villageois expropriés. En outre, ceux-ci n’ont pas encore été informé des zones qui seraient concernées. Alors que le gouvernement de l’Uttar Pradesh continuait la construction en dépit de l’ordonnance du tribunal, les villageois ont décidé d’intensifier leur mouvement de protestation en bloquant l’accès au site. Leur première action le 14 avril dernier a entrainé une violente réaction des autorités, la suivante en ce début de semaine également.