Selon Amnesty, au moins 304 personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées entre le 15 et le 18 novembre. Au moins 22 garçons, âgés de 12 à 17 ans, ont été tués lorsque les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants désarmés et des passants lors de la répression des manifestations qui ont secoué le pays en novembre (voir notre article). Une fille d’entre 8 et 12 ans aurait également été tuée. La plupart des proches des enfants tués ont été soumis à des menaces et à du harcèlement de la part des autorités. Les familles ont également été forcées d’enterrer leurs enfants en présence de responsables sécuritaires, et n’ont pu faire pratiquer d’autopsies ou n’en ont jamais eu les résultats. Dans les 10 cas, la mort serait due à des blessures par balles à la tête ou au torse. 12 des 23 morts se sont produites le 16 novembre, 8 le 17 et 3 le 18 novembre. Les enfants ont été tués dans 13 villes de 6 provinces du pays. Le fait que la plupart des enfants ont été tués en deux jours est une preuve supplémentaire de l’ampleur de la répression par les forces de sécurité qui voulaient mater la contestation à tout prix. La contestation en Iran a éclaté le 15 novembre dès l’annonce d’une forte hausse du prix de l’essence, en pleine crise économique aggravée par les sanctions américaines, et a touché une centaine de villes. Les autorités avaient bloqué internet durant les manifestations.

Manbifestation en novembre 2019 en Iran