Le parquet de Turin a ouvert une enquête, soutenue par les bureaux territoriaux de Bologne, Bergame et Nuoro, pour « incitation au crime », contre le groupe P38-La Gang. Les carabiniers et la police ont effectué des perquisitions chez les quatre membres du groupe, saisissant du matériel informatique « utile pour la poursuite de l’enquête ». Les noms des membres du groupe ne sont pas connus du public car ils se produisent sur scène en cagoule. Le groupe a été formé en 2020, et ses vidéos et paroles font parfois référence aux Brigades rouges. À la suite d’un concert organisé le 1er mai dernier, la police politique (Digos) de Reggio Emilia avaient ouvert une enquête contre le président du club d’Arci qui avait accueilli le concert. Les dénonciations et les enquêtes ne pouvaient produire des conséquences judiciaires qu’en recourant aux délits d’opinion hérités du code pénal fasciste du Rocco. C’est ce qu’a fait le parquet de Turin, le parquet le plus zélé d’Italie,  qui a tenté toutes les actions judiciaires les plus douteuses contre le mouvement No Tav,