La guerre civile entre Rouges et Blancs déchira la Finlande dans la foulée de la Révolution russe. Le 28 janvier 1918, le Sénat bourgeois finlandais (institué sous le tsarisme) se regroupa à Vaasa, tandis que le Conseil des Commissaires du Peuple fondé par les révolutionnaires et présidé par Kullervo Manner, se basait à Helsinki. Les relations entre la Russie et la Finlande rouge furent formalisée le 1er mars par un accord qui vit la fondation de la République socialiste de Finlande, dont l’indépendance nationale était respectée. La Finlande était alors coupée en deux par une ligne de front ouest-est passant au nord de Pori, Tampere, Heinola et Lappeenranta et penchant en direction du sud-est vers l’isthme carélien et les rives du Ladoga à proximité de la frontière finno-russe.

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Du côté Blancs, les 40.000 miliciens (bourgeois, paysans riches, nobles, militaires professionnels et mercennaires) se transformèrent en une armée commandée par le général Mannerheim. Ils avaient en renfort un corps de volontaires suédois et surtout un corps expéditionnaire allemand de 12.500 hommes.

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Ils vainquirent les gardes rouges (30.000 hommes, essentiellement des ouvriers et des métayers) d’abord dans la région de Tampere, en mars-avril, et immédiatement les massacres commencèrent : sur 11000 gardes rouges fait prisonniers à Tampere, la moitié est fusillée , le reste va être dirigé vers les camps de concentration.

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Fin mai, l’armée blanche et ses renforts allemands avaient avaient conquis la Finlande. La guerre était finie mais la terreur blanche s’amplifiait. Après la reddition des armées rouges au tournant d’avril-mai, les Rouges furent regroupés dans des camps de concentrations, les premiers camps de concentration en Europe. Les plus grands de ces camps furent ceux de Hämeenlinna, Viipuri, Helsinki, Tampere, Riihimäki. Kotka et Lahti, le plus connu par la suite étant celui de Tammisaari.

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En mai 1918, à l’issue de la guerre, les Blancs gardèrent ainsi entre 80.000 et 90.000 prisonniers (6 % de la population adulte finlandaise). Au printemps 1919, 12.500 d’entre eux étaient morts du fait de leurs conditions de détention. 68.000 travailleurs furent condamnés par des tribunaux d’exception à un total de 300.000 années de travaux forcés.
La bourgeoisie finlandaise avait triomphé du bolchevisme et se vantait d’avoir détruit le mouvement ouvrier « pour 25 ans au moins ». En 18 mois, un Finlandais adultes sur 13 (un ouvrier sur 5) avait été tué d’une manière ou d’une autre par les gardes blancs, et seulement 3.400 pendant les combats.