Le 1er mai, les Forces démocratiques syriennes (FDS), ont lancé leur offensive « Tempête de Cizire » contre les dernières positions encore tenue par l’État islamique (ou Daesh) sur la rive orientale de l’Euphrate, près de la frontière avec l’Irak. Cette offensive avait été suspendue en raison de l’invasion d’Afrin par l’armée turque: les SDF avaient alors massivement transféré des forces à Afrin pour renforcer la résistance à l’invasion. Quelques attaques lancées par les forces du régime syrien contre les SDF dans la province de Deir ez-Zor, le long de l’Euphrate, dont elles occupent la rive occidentale, avaient aussi retardé cette offensive.
Les jihadistes occupent deux poches à l’est de Deir ez-Zor province, celle de Hajin et celle d’al-Dashisha (le long de la frontière). Ces dernières semaines, profitant de l’affaiblissement des SDF consécutif à l’invasion d’Afrin, ils avaient repris l’initiative en lançant des raids. L’offensive lancée le 1er Mai a inversé la tendance. L’avancée des SDF est facilitée par 40 frappes aériennes des USA (et une française) contre des bâtiments occupés par les jihadistes. Les SDF progressent lentement, 21 km en dix jours, moins à cause de la résistance (pourtant effective) des jihadistes qu’à cause des mines et pièges. Elles sont à seulement 2 km de Baxoz, sur les rives de l’Euphrate.
Combattants des SDF