Menacé de poursuites judiciaires tandis que plusieurs de ses camarades font déjà l’objet de persécution, le principal dirigeant syndical panaméen, Saúl Méndez, a enfin pu quitter son pays en direction de la Bolivie, après s’être réfugié pendant deux mois dans l’ambassade de ce pays. Une demande de dissolution vise le puissant syndicat de la construction Suntracs, dont il est le secrétaire général. Confronté ces derniers mois à des grèves massives des travailleurs de la construction et du secteur bananier (voir notre article) – ainsi qu’à des manifestations contre plusieurs réformes impopulaires portant notamment sur la sécurité sociale et les retraites (voir notre article) –, le président conservateur a vu son pays récemment classé parmi les 24 les plus répressifs en matière de libertés syndicales par l’Organisation internationale du travail.