Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La répression policière a frappé fort à Dhaka où une manifestation pacifique d’enseignants primaires a été violemment dispersée le 16 février. Les forces de l’ordre ont chargé les manifestants à coups de matraques, gaz lacrymogène et canons à eau, alors qu’ils réclament leur réintégration après l’annulation de leur recrutement. Plusieurs blessé·es sont à déplorer. Les enseignants sont la cible de violences d’État, le 9 et le 13 février, des attaques similaires avaient déjà eu lieu. Depuis 11 jours, ils manifestent pour récupérer leurs postes supprimés.

En décembre 2024, les dockers suédois du SDU ont effectué six jours de boycott des cargaisons militaires à destination et en provenance d’Israël. Un acte syndical fort, voté par l’ensemble des travailleurs, inacceptable pour les patrons. Le 3 février, Erik Helgeson, représentant syndical, a reçu son avis de licenciement de Gothenburg RoRo Terminal. Une attaque contre le droit de grève et la liberté syndicale, le 21 février, le syndicat SDU affrontera l’employeur pour empêcher cette répression et agir pour qu’Erik soit réintégré.

La direction de l’Université de Lausanne ( UNIL ) s’attaque à ses professeur. Après avoir dénoncé à la justice ses étudiant.es mobilisé•es pour la Palestine lors l’occupation du bâtiment Géopolis en mai dernier, L’UNIL a ouvert une enquête administrative contre le professeur Joseph Daher pour avoir prêté à des étudiants en lutte sa campus card. Cette carte d’identification donne accès aux bâtiments et bureaux, aux services universitaires, prêter cette carte est une pratique irrégulière mais la céder est très répandu parmi ses membres. Pour sanctionner Joseph Daher, la direction a mis fin au contrat du professeur. Les étudiant-es effectuant leur mémoire sous sa direction ont vu leur supervision s’arrêter du jour lendemain.

Un appel à soutenir Joseph Daher, est Lancé par BDS Neuchâtel, une conférence de presse publique aura lieu le jeudi 20 février à 13H00, à La Maison du Peuple (salle Marielle Franco), Place Chauderon 5

Mardi 11 février, les députés français ont approuvé un nouveau texte de loi  pour faire régner l’ordre et la sécurité dans les transports en commun. Proposé en décembre 2023, le projet avait été remanié par l’Assemblée nationale au mois de novembre dernier, avant d’être questionné dans l’hémicycle au début de la semaine. Si le texte est validé, les forces de sécurité de la SNCF et de la RATP pourront bientôt procéder à des palpations,  intervenir sur la voie publique, aux abords des gares (elles n’avaient jusqu’à présent que l’autorisation de patrouiller et d’agir dans l’enceinte des gares). Les contrôleurs pourront être équipés de caméras piétons, pour filmer leurs interventions. Les agents de la RATP pourront également consulter les images de vidéosurveillance des rames et des stations.

La loi crée de nouveaux délits, allant du trainsurfing aux « incivilités d’habitudes », comme le fait de poser ses pieds sur les sièges, ou de dégrader le matériel. Les peinses seront plus sévères pour certaines infractions déjà sanctionnées, comme l’oubli de bagage nécessitant l’intervention de démineurs. Il sera aussi possible d’interdire l’entrée en gare aux personnes qui troublent l’ordre public, ou qui refusent de se soumettre à la fouille de leur bagage, ainsi qu’à une palpation.

 

Salvatore « Ghespe » Vespertino a été arrêté en Espagne, à Madrid, lors d’un contrôle de police et a été enfermé dans la prison de Soto del Real, à Madrid. Il n’a pas fait opposition à son extradition vers l’Italie, qui devrait donc avoir lieu rapidement. Ghespe, en cavale et recherché depuis 2023, avait été condamné en appel pour l’action contre la librairie Il Bargello, liée au mouvement néofasciste italien CasaPound, le premier janvier 2017 (photo). L’engin avait gravement blessé un artificier de la police. La sentence de Cassation de juillet 2023 a confirmé les condamnations en appel, dont huit ans pour Ghespe, qui avait déjà passé une période en détention préventive.

Suite à l’attaque fasciste d’hier (voir notre article) lors d’une projection organisée par Young Struggle organisée dans les locaux parisiens de l’ACTIT, l’organisation de jeunes internationalistes et socialistes appelle à une manifestation de solidarité à Paris ce lundi 17 février à 18H au départ de Gare de l’Est autour du mot d’ordre « Attaque fasciste contre nous  – Notre lutte ne sera pas arrêtée ».

Il y a quelques jours, les comptes X puis Instagram du réseau Serhildan ont été successivement suspendus après avoir reçu un rappel de leurs règles: l’interdiction de soutien à des « attaques, à des organisations terroristes ainsi que de relayer leur propagande ». Serhildan rejette ces accusations et soutient que la lutte du peuple kurde pour sa libération est une lutte juste et légitime. Cette censure est différente des précédentes, en moins d’une semaine, le compte X a été définitivement supprimé, le compte Instagram suspendu ainsi que d’autres comptes qui y seraient liés et certains comptes d’organisations qui relaient des informations sur le Kurdistan. Le réseau Serhildan a décidé après cette censure de ne plus retourner sur X.

Dimanche 16 février, Young Struggle (YS) organisait une projection d’un film antifasciste dans les locaux de l’ACTIT à Paris. À cette occasion, plusieurs dizaines de fascistes ont attaqué l’événement, armés de bâtons et de couteaux. Au moins deux personnes de YS ont été prises en charge à l’hôpital. Cette attaque intervient alors que l’organisation de jeunes internationalistes et socialistes mène une campagne « Lève-toi, résiste, détruis le fascisme » partout en Europe.

Le mercredi 19 février prochain, veille du rendu de la Cour d’Appel de Paris, sera une journée internationale d’action pour faire en sorte que,  le 20 février, Georges Abdallah soit effectivement libéré. Des initiatives sont prévues dans de nombreuses villes de France (à Paris, place de la République à 18h30, à Toulouse, métro Jeanne d’Arc, 18h30) et dans plusieurs autres pays.

Voir le communiqué du Secours rouge international

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