Moments de tension au siège du pouvoir judiciaire de la ville de Mexico ce jeudi 16 janvier, un groupe de militant.es trans et les membres d’un syndicat des Travailleus.euses Du Sexe ( TDS ) armés de marteaux ont détruit meubles de bureau, portes et vitres du tribunal pour exiger qu’un accusé de tentative de transféminicide ne soit pas libéré. Iels ont tagué à la peinture la façade et les murs intérieurs du bâtiment.« Pas un.e mort.e de plus, pas un.e mort.e de plus ! Plus de transféminicides ! », ont-iels crié encore et encore en entrant.

Les manifestant.es craignent que cette affaire reste impunie, comme c’est le cas pour la plupart des cas de féminicide et de transféminicide dans le pays. La ville de Mexico dispose pourtant d’une loi reconnaissant le transféminicide comme un crime à part entière, passible de 70 ans de prison, la corruption du système judiciaire fait qu’elle est rarement appliquée.

Natalia Lane, militante trans, a accusé le pouvoir judiciaire de promouvoir l’impunité et la violence transphobe, elle a donc exigé des peines exemplaires pour ceux qui commettent ces crimes. Vers 15h00, les deux groupes de manifestant.es se sont retiré.es après l’arrivée de dizaines de policiers anti-émeutes du Secrétariat à la sécurité des citoyens (SSC) pour protéger le bâtiment. Aucune arrestation n’a été signalée.

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Des affrontements ont éclaté mardi soir entre manifestants et policiers près de l’ambassade d’Israël à Mexico, pendant un rassemblement contre les attaques israéliennes sur Rafah, dans la bande de Gaza. Les manifestants, dont certains étaient cagoulés, ont jeté des pierres et de la peinture sur le barrage de policiers qui leur bloquait le chemin vers le complexe diplomatique. La manifestation, baptisée « Action urgente pour Rafah » sur les réseaux sociaux. Les manifestants ont commencé à démonter les barrières métalliques qui bloquaient l’accès à l’ambassade. Les policiers anti-émeutes ont riposté à l’aide de gaz lacrymogène et en retournant les pierres que leur lançaient les manifestants.

Dans le sud du Mexique, les normaliens ont manifesté lundi dans la ville de Chilpancingo, capitale de l’État de Guerrero, sur la côte pacifique, pour exiger des réponses dans l’affaire des 43 étudiants d’une école normale rurale qui ont disparu en 2014. Un autre étudiant de cette école a été tué lors d’une confrontation avec la police en mars. Les manifestants ont envahi, saccagé et mis le feu au bâtiment du gouvernement de l’État situé à proximité de l’autoroute principale reliant Mexico à Acapulco. Une douzaine de voitures stationnées dans le parking du gouverneur ont aussi été incendiées.

 

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A bord de dix camions, les paysans de la communauté d’Arantepacua, soutenus par des enseignants et des organisations indigènes, sont arrivés à Morelia pour manifester. Cette manifestation a lieu sept ans après le raid des forces fédérales à Arantepacua, qui s’était soldé par la mort de quatre habitants, dont un étudiant mineur. Les manifestants sont arrivés devant la Casa Michoacán, ils ont lancé des roquettes sur le bâtiment, avant d’incendier une voiture de police. Plusieurs autres véhicules ont été vandalisé et incendiés par un groupe de jeunes cagoulés munis de bâtons et de pierres.

 

Une vingtaine de policiers ont été blessés ce mardi lors de la manifestation des étudiants d’Ayotzinapa contre le bureau du procureur général de l’état. 11 véhicules ont également été brûlés. Les normaliens manifestaient après l’évasion d’un policier de l’État accusé d’avoir tué l’un de leurs compagnons, Yanqui Kothan Gómez, alors que les marches pour demander justice pour les 43 disparus d’Ayotzinapa en 2014 s’intensifient (voir notre article). Les manifestants ont lancé des pétards et des bombes artisanales sur les agents pour pénétrer dans les installations, et les éclats ont blessés les agents, qui se sont mis à l’abri dans les installations.

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Des étudiants normaliens d’Ayotzinapa ont brûlé deux voitures de patrouille de la Garde Nationale dans la municipalité de Tixtla, dans l’état de Guerrero, au sud du Mexique, et ont séquestrés  une dizaine d’agents, dans le cadre des protestations déclenchées par l’assassinat de leur collègue Yanqui Kothan Gómez Peralta, 23 ans, dans la nuit de jeudi à vendredi. L’attaque a eu lieu après l’hommage funèbre qui s’est déroulé dans les locaux de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, et plus tard l’enterrement dans la même municipalité A près la cérémonie, des jeunes gens au visage couvert a dressé un barrage sur l’autoroute Chilpancingo-Chilapa, où ils ont arrêté les deux camionnettes et séquestrés au moins 10 agents qui les occupaient. Les gardes nationaux ont été conduits à l’école normale dans les bus utilisés par les normaliens, puis les voitures de patrouille ont été incendiées à l’aide d’engins explosifs. Les fusils des agents ont été laissés sur place. La circulation sur la route a été interrompue pendant que les deux voitures de patrouille étaient incendiées, et les véhicules ont été réduits en cendres. Yanqui Kothan avait été tué le 7 mars par la police et la police avait produit des versions des événements qui se sont révélé mensongères.

La manifestation 8 mars s’est terminée par des affrontements cette année à Monterrey. Comme chaque 8 mars, les rues de la ville ont été teintées en violet par la marche où des milliers de femmes sont descendues pour exiger justice et la fin des violences à leur encontre. « Je marche parce que je suis en vie et je ne sais pas combien de temps » ;  « Nous serions plus nombreuses si vous ne les aviez pas tués », « Femme, mais… à quel prix », sont quelques-unes des formules écrites sur les banderoles.

Après que la majeure partie du parcours se soit déroulée de manière pacifique, des milliers de femmes se sont rassemblées sur l’Esplanade de Los Héroes où ont commencé les affrontements. Des groupes de manifestants ont incendié les clôtures érigées par le gouvernement de l’État, tandis qu’un autre groupe de manifestants a peint les monuments situés autour de la Macroplaza. Des projectiles ont été lancé sur la police et peu après 21h40, les affrontements se sont intensifiés.Il y a eu plusieurs blessés et 3 hommes et 2 femmes ont été arrêtés.

Une manifestation de militants et de proches des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa a tourné à l’affrontement devant le Sénat de la République à Mexico le 28 février. Les manifestants ont réclamé justice avec des banderoles et des slogans tels que « Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants ! » Des manifestants cagoulés ont lancé au moins cinq petites bombes artisanales (photo), dont l’un n’a pas explosé, si bien que des artificiers sont intervenus pour le désactiver. Les parents des élèves de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, dans l’État de Guerrero, avaient auparavant bloqué l’avenue Insurgentes, à l’arrière de l’enceinte législative, à un pâté de maisons de l’avenue Paseo de la Reforma. En janvier de cette année, l’audience contre Jesús Murillo Karam, ex-chef de l’ancien bureau du procureur général (PGJ), a été reportée pour la deuxième fois.

Une manifestation contre le maire de Ciudad Juárez, Cruz Pérez Cuéllar, accusé de corruption, a été brutalement réprimée par la police municipale de Ciudad Juárez. Huit personnes ont été arrêtées alors qu’elles manifestaient cet après-midi devant la maison du fonctionnaire municipal, située dans le lotissement Campestre. De nombreux membres de la police municipale et de la sécurité routière ont été mobilisés. Les personnes arrêtées ont été conduites au poste de la police municipale, où elles sont toujours derrière les barreaux.

Des manifestants masqués ont causé des dégâts cet après-midi à l’entrée de la tour du presbytère de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), dans la Cité universitaire, et ont mis le feu à la porte principale. Les manifestants exigent le renvoi des directeurs du campus et la prise en compte des cas de harcèlement et de violence sexiste. En septembre dernier, les étudiants de la Prepa 5 se sont mis en grève pour exiger que leurs revendications soient satisfaites.