Sept représentants syndicaux des médecins kényans ont été écroués lundi, après avoir été condamnés à un mois de prison pour leur rôle dans une grève qui paralyse les hôpitaux publics du pays depuis dix semaines. Les syndicalistes avaient été condamnés mi-janvier à un mois de prison avec sursis par une juge qui leur avait donné deux semaines pour annoncer la fin de la grève, faute de quoi la peine serait appliquée. La même juge a ordonné lundi leur incarcération, estimant qu’il n’y avait aucun motif de revenir sur son jugement précédent.
Les syndicalistes ont, sitôt le jugement prononcé, été menottés et conduits en prison, en passant parmi leurs partisans rassemblés devant le tribunal, pancartes en main. La grève a démarré le 5 décembre dans les hôpitaux publics. La justice a donné raison au gouvernement qui considère le mouvement illégal au motif qu’il a été enclenché alors que des négociations salariales étaient en cours. Les quelque 5.000 médecins du secteur public ont fait valoir que leur revendication principale – une multiplication de leur salaire par quatre – figurait dans un accord de négociation collective signé en 2013, mais qui n’a jamais été appliqué. Outre leurs revendication salariale, ils dénoncent la corruption des autorités kenyannes.
Manifestation des médecins