La vague d’émeutes et de pillages semble s’apaiser en Afrique du Sud , et en tout cas à Johannesburg, où des militaires sont déployés en renfort de la police. En tout 26 personnes sont mortes dans la ville dans un contexte de pillages et d’incendies, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid. Auxquels il faut ajouter 91 morts dans la province du Kwazulu-Natal (Est) où ces violences ont commencé il y a six jours, après l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma. Il y a aussi eu 20 morts à Phoenix, un township près de Durban (Est) où des membres de la communauté indienne s’en sont pris à des pillards présumés.
L’armée va multiplier ses effectifs sur le terrain, pour stabiliser Johannesburg et pacifier les zones plus tendues, notamment les grandes villes du Kwazulu-Natal (KZN, Est), le port de Durban et sa capitale Pietermaritzburg. Le président Cyril Ramaphosa avait autorisé lundi le déploiement de 2.500 soldats, doublés deux jours plus tard. La ministre de la Défense a dit souhaiter jusqu’à 25.000 soldats pour faire face à l’urgence. En tout, 2.203 personnes ont été interpelées à ce jour dans le pays.