Vraisemblablement à la demande de l’Iran, ce matin du 20 juin, des centaines de policiers albanais ont lancé un raid sur le camp de réfugiés iraniens d’Achraf-3. Ils ont détruit de nombreuses portes et équipements et utilisé des gaz lacrymogènes et du gaz poivré. De nombreux ordinateurs ont été cassés ou emportés. À la suite de ce raid, un militant iranien, Ali Mosteshari, est décédé et plus de 100 personnes ont soufferts en raison de trop hautes doses de gaz poivré.
Le camp d’Achraf est un lieu de concentration de membres de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), un mouvement d’opposition au régime de la République islamique. L’opération de police s’inscrivait dans le cadre d’une enquête sur la « cybercriminalité ». En fait de « cybercriminalité », il s’agirait de cyberattaques dirigées contre la république islamique. Les autorités albanaises ont justifié ce raid en raison de la « violation des accords et des engagements » pris par le groupe « lorsqu’il s’est installé en Albanie uniquement à des fins humanitaires ». En vertu d’un accord conclu en 2013 avec le soutien des Nations unies et des États-Unis, l’OMPI a quitté l’Irak et s’est installée dans d’autres pays, dont l’Albanie. Avec environ 2 800 personnes, Achraf 3 est le plus grand camp de l’OMPI dans le monde.