Le Conseil d’Etat algérien a interdit le Parti Socialiste des Travailleurs (PST) et fermé ses locaux. Cette décision fait partie d’une offensive générale menée en ce moment contre les forces de gauche, les groupes d’opposition et les organisations syndicales et le mouvement du Hirak, par le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune. On arrête presque tous les jours des militants, des étudiants, des journalistes et des universitaires, comme Fethi Ghares, porte-parole du « Mouvement Démocratique et Social » (MDS), et Kaddour Chouicha, dirigeant du syndicat « Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie » (CGATA). En 2021, les prisons algériennes ont dû accueillir 300 nouveaux prisonniers politiques. Des milliers de personnes ont fait les frais de procédures judiciaires et de mesures de détention préventive, et des procédures de dissolution ont été ouvertes contre plusieurs groupes de gauche, dont le PST, l’« Union pour le Changement et le Progrès » (UCP) et le « Rassemblement Actions Jeunesse » (RAJ). Le PST avait déjà été menacé de dissolution, suite à une plainte déposée le 26 avril 2021 par le Ministre de l’Intérieur. Le PST appelait alors au boycott des élections du 12 juin.