Le nombre de personnes emprisonnées pour des motifs politiques en République fédérale d’Allemagne ne cesse d’augmenter. Les organes répressifs de l’État ont récemment augmenté leur recours aux arrestations et aux peines de prison. Findus, de Stuttgart, qui avait été condamné à deux ans et demi de prison pour son activisme contre les mouvements de droite, a vu sa peine de prison commencer le 19 juillet 2021.  Le 15 septembre, le militant de Nuremberg, Jan, devra aller en prison. Avec le rejet de l’appel, le verdict du « Jamnitzer Platz » de février 2021 est devenu juridiquement contraignant : bien que Jan n’ait même pas été présent le jour en question, le tribunal régional de Nuremberg l’avait condamné à 14 mois de prison pour avoir participé à des manifestations spontanées contre la gentrification et la répression. On lui reproche d’avoir crié sur la police.

Par ailleurs, les deux antifascistes Dy et Lina ainsi que la militante pour le climat Ella sont en prison depuis novembre 2020, soit depuis neuf mois. Alors que Dy, de Stuttgart, est accusé d’avoir participé à une confrontation physique avec des membres du faux syndicat fasciste « Zentrum Automobil » et est inculpé dans l’actuel « procès Wasen », Lina, de Leipzig, et de nombreux-ses autres militant-e-s font l’objet d’une enquête au titre de l’article 129 (« organisation criminelle »). Ce paragraphe est fréquemment utilisé pour criminaliser des structures antifascistes. Le procès contre Lina doit commencer le 8 septembre.