Dans une note d’une vingtaine de pages, la ministre de l’intérieur envisage un programme de prévention de la « radicalisation violente » à développer avec tous les niveaux de pouvoir du pays. Son programme envisage l’aspect préventif de la lutte contre la polarisation et la radicalisation violentes, considérés comme des « phénomènes de société ». En Belgique, les services de renseignement et d’informations policières jugent notamment problématiques les radicalisations violentes d’inspiration d’extrême droite, d’extrême gauche et celle véhiculée par un discours religieux, « notamment islamiste ».
Outre une analyse approfondie du phénomène et des réponses potentielles, le programme comporte le projet d’un plan d’action contre les « frustrations susceptibles de constituer le terreau de la radicalisation », en particulier le chômage parmi les jeunes. Le programme passe aussi par l’accroissement de la « résistance des individus vulnérables » contre la radicalisation. Et ce notamment via les écoles et des cours spécifiques. Les médias en général, et internet en particulier, seront impliqués. Détection et limitation des discours radicalisés s’accompagneront du développement d’une « stratégie nationale de contre-discours de nature à confronter les idées simplistes véhiculées par les discours radicaux ». Enfin, un volet concerne la prévention de la radicalisation et la déradicalisation en prison.