Depuis le lundi 3 août, la Bolivie fait face à plus d’une centaine de barrages routiers dans les neuf départements du pays, initiés par des syndicats paysans et renforcés dans les dernières heures par des mineurs et des organisations de quartiers urbains ainsi que la Centrale ouvrière bolivienne (COB, principale centrale syndicale de Bolivie). Ces blocages et grèves ont été lancés suite au énième report des élections. La COB exige des élections à court terme, et non en octobre, comme l’a établi le Tribunal suprême électoral (TSE). Le gouvernement provisoire de Jeanine Áñez, mis en place de facto et auto-proclamé après la démission forcée l’an dernier de l’ancien président Evo Morales, avait prévu des élections dans les 3 mois (voir nos articles ici et ici) et annoncées pour le 22 janvier. Celles-ci ont été reportées par « manque de temps » au 3 mai et depuis le début de la pandémie, la date des élections a été changée à 3 reprises au 2 août, au 6 septembre et enfin au 18 octobre.

Grèves et blocages en Bolivie