La commune d’Ixelles votera, ce jeudi 24 avril, l’usage de drones policiers équipés de caméras mobiles. Une mesure qui semble avoir été testée en toute discrétion depuis le 15 avril. Ces drones seront utilisés pour débusquer des crimes et délits, mais aussi pour verbaliser de simples infractions dites « incivilités ». Une vague notion, rien n’est défini, et reste sujet à interprétation :quels actes seront jugés « inciviles », qui verbalisera, que deviendront les données recueillies par ces caméras mobiles et qui y aura accès ? Que viseront les forces de l’ordre, un rassemblement, une prise de parole publique, un drapeau palestinien trop visible ? Les possibilités d’intervention sont nombreuses, les critères sont flous. La zone de police Bruxelles Capitale Ixelles justifie cet usage par plusieurs objectifs : enregistrer le déroulement des interventions policières, améliorer la traçabilité et le compte rendu des opérations aux autorités administrative et judiciaire, accroître la sécurité des fonctionnaires de police, réduire le nombre de faits de violence ainsi que les plaintes infondées à l’encontre des agents. Derrière ces objectifs, on décèle une logique orientée : des drones pour la sécurité des agent-es pas pour les citoyens et les militants.