L’Université de Montréal a obtenu mercredi une injonction interlocutoire provisoire empêchant la tenue de manifestations qui empêcheraient les employés et les étudiants d’avoir accès à l’ensemble de ses installations. Le jugement ordonne aux associations étudiantes et à toute autre personne : de ne pas bloquer l’accès aux bâtiments du campus et aux salles de classe; – de s’abstenir d’empêcher, en tout ou en partie, la tenue des activités universitaires, ce qui inclut notamment les cours, les réunions et la prestation des services; de s’abstenir d’intimider ou de menacer tout membre de la communauté universitaire, de même que les visiteurs de l’Université et toute personne en relation avec l’UdeM.
L’injonction est valide jusqu’au 20 avril, les contrevenants sont passibles d’outrage au tribunal.
Des centaines de personnes ont manifesté jeudi à l’Université de Montréal et dans ses environs pour dénoncer l’injonction obtenue par la direction. 20.331 étudiants de l’Université de Montréal sont en grève, dont quelques centaines qui débraient depuis le mois de février.
Les étudiants qui contestent la hausse des droits de scolarité de 1625$ sur cinq ans ont forcé le Collège de Valleyfield à fermer ses portes jeudi en se présentant par centaines pour bloquer les accès de l’établissement, après avoir appris que la direction avait décrété la reprise des cours. À Québec, la Cour supérieure a prolongé l’injonction interlocutoire qu’elle avait accordée il y a dix jours à un étudiant qui souhaitait pouvoir suivre son cours. Un autre étudiant a aussi obtenu une injonction provisoire de la Cour supérieure, jusqu’au 23 avril, pour qu’il puisse suivre ses cours.