La répression des manifestations étudiantes à Montréal a mis en évidence l’usage de plus en plus fréquent des grenades sonores (soundflash). Normalement, elles sont lancées haut dans les airs et éclatent en hauteur, mais le 7 mars, certaines ont été lancées sur la foule. Plusieurs policiers ont été vus lançant ces projectiles de leur main, comme une grenade à fragmentation. La soundflash est noire,de forme (plus ou moins) sphérique, de la grosseur d’une orange, et faite de caoutchouc. La soundflash se reconnaît surtout par sa détonation particulière. Le bruit qu’elle émet particulièrement fort, le but étant de créer un effet de panique dans la foule. Lorsqu’elle éclate à proximité, elle peut créer des étourdissements chez les personnes touchées. L’explosion dégage également un flash lumineux qui pourrait, dans certaines circonstances créer un léger éblouissement pour les personnes qui regarde dans cette direction. Une fumée blanche, en petite quantité, se dégage.
Quant à son usage tactique, les observations actuelles montrent que les soundflash sont projetées par les policiers situés derrière la ligne de front quelques secondes avant une charge des policiers de la ligne de front. Cela semble maximiser l’impact de la soundflash. La confusion créée par les différents effets du projectile est amplifiée par la charge rapide de la ligne policière de front et le bruit des matraques contre les boucliers, le tout souvent utilisé de concert avec le gaz lacrymo et le poivre. Le 7 mars, l’utilisation de 2 soundflash, 1 projectile de gaz lacrymogène et une charge poivrée a été observée de manière quasi simultanée. Les lanceurs de soundflash semblent cibler les personnes situées à 2 ou 3 mètres de la ligne de front, peut-être pour ne pas créer de détonation trop proche des autres policiers.