Un mouvement de contestation se développe en Chine après bientôt trois années de dures restrictions sanitaires contre le Covid. À Pékin, Shanghai, mais aussi Wuhan (centre) et d’autres villes du pays, des manifestations se sont déroulées ce week-end, prenant au dépourvu le puissant système sécuritaire qui a depuis resserré la vis pour empêcher tout nouveau rassemblement. Pourtant, de nouveaux heurts entre manifestants et police ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans la métropole de Canton (sud). Des policiers vêtus de combinaisons intégrales de protection blanches et équipés de boucliers anti-émeutes sont intervenus, des personnes ont caillassé les forces de l’ordre et il y a eu des arrestations.

Suite aux manifestations sur les campus le week-end dernier, un nombre croissant d’universités ont déclaré le début anticipé des vacances, poussant leurs étudiants à rentrer dans leurs familles. L’élément déclencheur de cette mobilisation nationale a été l’incendie d’un immeuble d’habitation à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), qui a fait 10 morts. Les restrictions sanitaires auraient empêché l’arrivée rapide des secours. Certaines manifestations ont également pris une tournure politique, certains demandant le départ du président Xi Jinping.