Depuis le début du confinement, Neuhauser (une entreprise de boulangerie industrielle, qui travaille surtout pour les grandes surfaces) a maintenu sa production, reconnue « essentielle ». La direction n’a pourtant pas mis en place de mesures de protection particulières du personnel.  Sur le site de Fürst à Folschviller dans le Grand-Est, suite à l’hospitalisation d’un collègue présentant les symptômes du COVID-19, les travailleurs ont fait valoir massivement leur droit de retrait. Cela a permis la mise en place de certaines mesures de sécurité : masques, prise de température, gestes barrières. Mais cela a aussi entraîné menaces intimidations de la part de la direction pour que le personnel retourne au travail. En réponse, beaucoup de travailleurs se sont mis en arrêt maladie : plus de 50 arrêts en une semaine. Finalement, après ce bras de fer autour des conditions de travail, la direction a annoncé le 31 mars qu’elle allait mettre en place le chômage partiel sur tous les sites en France suite à une baisse de commandes. Le maintien de salaire à 84 % du salaire net, sera financé par l’État. L’entreprise refuse de prendre en charge les 16% complémentaires, mais annonce la mise en place d’un « compte congés » afin que ceux qui travaillent puissent faire don de jours de congés aux collègues en chômage partiel pour éviter les pertes de salaire.