Les effets des gaz lacrymogènes ne sont pas simplement à court terme, suivant une étude présentée au Congrès International pour la Société Européenne de la Respiration (ERS) à Munich le 10 septembre. Des chercheurs en Turquie ont interrogé 546 personnes ayant inhalé des gaz lacrymogènes durant des manifestations de juin 2013. Ils ont recueillir des informations sur leur consommation de tabac, leur exposition au gaz lacrymogène, les symptômes subis et leur durée. Les résultats révélèrent une série de symptômes respiratoires, indiquant dans 70% des cas des difficultés à respirer, dans 80% des cas une toux qui ne partait pas, dans 45% des cas une production de glaire et dans 43% des cas des douleurs de thorax. La durée moyenne de la toux et des douleurs au thorax était de 15 jours.
Les chercheurs ont aussi interrogé 105 personnes qui vivaient et travaillaient près des lieux des manifestations récurrentes durant l’été 2013, en leur faisant des examens des poumons une semaine après la fin des manifestations. 76% des sujets avaient le souffle court et 89% continuaient à tousser. Les examens des poumons révélèrent de légères obstructions respiratoires. L’usage répété de gaz lacrymogène lors de longues manifestations pourraient donc avoir un impact sur la santé des personnes vivant et travaillant à proximité.