Depuis que les militaires ont destitué en juillet 2013 l’ex-président islamiste Morsi, les autorités mènent une répression implacable contre tout type d’opposition, notamment contre les mouvements de la jeunesse, fer de lance de la révolte de 2011 qui avait chassé Hosni Moubarak du pouvoir. Des dizaines de militants ont ainsi été emprisonnés pour avoir violé une loi controversée limitant le droit de manifester.
Parmi ces militants Alaa Abdel Fattah, jugé dans un nouveau procès après avoir été condamné, avec 24 autres personnes, par contumace à 15 ans de prison. Il était accusé d’avoir attaqué un policier durant une manifestation illégale. Ce verdict avait été annoncé par surprise, le jeune militant de gauche et deux autres prévenus qui se trouvaient à l’extérieur du tribunal s’étaient vu refuser l’entrée par la police. Ils avaient été arrêtés immédiatement après l’annonce du verdict. Un tribunal égyptien a ordonné hier lundi sa libération sous caution d’Alaa Abdel Fattah et de deux autres détenus.
Alaa Abdel Fattah