Samedi soir, le président Lasso a mis fin à l’état d’urgence déclaré il y a huit jours dans six des 24 provinces du pays, les plus touchées par les manifestations. Ce couvre-feu prévoyait la mobilisation de l’armée et un couvre-feu nocturne de sept heures pour trois provinces, notamment Pichincha, dont la capitale est Quito. Près de 14 000 manifestants indigènes sont mobilisés dans tout le pays pour protester contre la hausse du coût de la vie et exiger notamment une baisse des prix des carburants. Les affrontements ont fait six morts et des dizaines de blessés. Quito est en grande partie paralysée et ses accès bloqués par de nombreux barrages routiers. Les manifestants ont tenté à deux reprises, jeudi et vendredi, de pénétrer dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, d’où ils ont été repoussés par les forces de l’ordre.