Fathi Salaoui, ingénieur en génie civil et militant tunisien, a joué un rôle de premier plan dans la révolution du « printemps arabe » en lançant avec un groupe de quatre personne une importante manifestation devant le ministère de l’Intérieur, le 14 janvier 2011. En 2018, il a avait rédigé une plate-forme politique à deux doigts d’unifier toute la gauche et l’extrême-gauche contre le régime. C’est alors qu’il a été victime de deux tentatives d’assassinat. Fathi Salaoui est un militant qui critique la prise de pouvoir par des groupes affairistes et mafieux en Tunisie alors qu’aucune des revendications essentielles de la population n’a été satisfaite. Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi qui défendaient la même position avaient été assassinés en janvier et juillet 2013 (voir notre article). Quittant son travail et sa compagne, Fathi Salaoui s’est donc réfugié en France où il demande l’asile politique. Celui-ci lui lui a été refusé par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) qui considère la Tunisie comme un pays démocratique. Il a déposé un recours auprès de la CNA, la Commission nationale de l’asile, le 27 décembre 2019.