La répression judiciaire des manifestant·es continue en France. Deux affaires récentes illustre ce phénomène.
Le 4 juin dernier à Lille, lors d’une des manifestations contre les crimes et les violences policières qui ont suivi la mort de George Floyd, un policier s’est brûlé la main en ramassant un fumigène, ce qui lui vaut un jour d’interruption temporaire de travail (ITT). Un manifestant accusé d’avoir allumé ce fumigène a été arrêté et poursuivi pour violence sur agent. Passé en comparution immédiate, il est mis immédiatement en prison et écope d’une lourde peine : 10 mois de prison. Le procès en appel s’est déroulé le lundi 21 septembre à 14h au tribunal de Douai. Les avocats du Collectif lillois d’autodéfense juridique (CLAJ) y ont obtenu la relaxe du manifestant.
En février 2019, un Gilet Jaune du Mans était braqué à très courte distance par le canon d’un LBD. Il avait baissé « d’un geste rapide » cette arme pointée vers lui. Le tribunal a estimé ce mercredi qu’il s’agissait d’un « geste violent » et l’a condamné. Le Gilet Jaune a écopé de 6 mois de prison avec sursis et d’un somme de 250 euros à verser au policier qui le braquait. De son côté, le militant a été violenté par les policiers au moment de son arrestation. Plus d’infos ici.