Hier, le tribunal de grande instance d’Auch a relaxé cinq militant·es poursuivi·es pour vol en réunion après le décrochage de trois portraits d’Emmanuel Macron. Lors de l’audience du 13 octobre, les magistrats avaient longuement interrogé les membres d’ANV-COP21 Auch et leurs témoins sur l’urgence climatique et sur la nécessité de mesures politiques fortes pour y faire face. Le jugement déclare que cette action non-violente s’inscrit dans un débat d’intérêt général sur l’urgence climatique, et qu’elle est légitime au nom de la liberté d’expression.
Le procès d’Auch était le 18e d’une série d’au moins 35 suite aux décrochages de portrait présidentiel dans des mairies de tout le pays. Des militant·es lyonnais·es avaient été condamné·es en appel à 250 euros (voir notre article). Les procès de Strasbourg et de Paris (en appel) attendent leur délibéré pour les 3 et 10 décembre [2], tandis que d’autres procès auront lieu dans les prochains mois : le 10 novembre à Reims et à Montpellier, le 13 novembre à Valence, le 17 décembre à Agen. A ce jour, 149 portraits présidentiels ont été réquisitionnés par Bizi et ANV-COP21, dont 12 au Pays Basque.
Le décrochage et la ballade du portrait à Strasbourg