L’ancien membre d’Action Directe Jean-Marc Rouillan a été condamné mardi en appel à Paris à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pour apologie du terrorisme, une peine plus lourde qu’en première instance (voir notre article). Aménageable, la peine ferme prononcée n’implique pas un retour en prison pour Rouillan, toujours en liberté conditionnelle depuis 2012 après vingt-quatre années passées en détention.
Le 23 février 2016, interrogé sur les attentats de novembre 2015 à Paris sur une radio associative marseillaise, il avait déclaré que les auteurs des attentats parisiens «se sont battus courageusement», tout en se disant «totalement hostile» à l’idéologie «mortifère» des jihadistes. La cour d’appel n’a pas été aussi loin que le souhaitait l’accusation. Les magistrats ont cependant assorti le sursis avec mise à l’épreuve de conditions draconiennes, en particulier une interdiction pour l’ancien d’Action directe de commenter l’affaire en public. Ils lui demandent également de verser 1.000 euros à l’Association française des victimes du terrorisme, partie civile.
Jean-Marc Rouillan