La garde à vue de sept personnes, dont une journaliste, interpellées après une intrusion mardi dans une entreprise pour dénoncer la vente d’armes à Israël, a été levée sans poursuites, a indiqué mercredi le parquet de Paris.  « La procédure a été classée sans suite au motif qu’aucune infraction suffisamment caractérisée ne leur est imputée », a précisé le parquet. « L’exploitation des caméras a permis de confirmer l’intrusion dans le site par quatre individus, dont deux pénétrant dans les locaux » d’Exxelia dans le XIe arrondissement « et procédant aux dégradations », a-t-il développé. Mais « aucun ne correspondait aux mis en cause placés en garde à vue » et « les caméras extérieures filmant l’attroupement d’une vingtaine de personnes devant les lieux ne permettaient pas de distinguer concrètement les agissements ni de reconnaitre les personnes interpellées », a ajouté le parquet. Le média Blast avait annoncé l’interpellation d’une de ses journalistes qui couvrait l’action contre Exxelia. Elle avait été détenue pendant 34 heures, et les policiers avaient tenté de la contraindre à donner accès aux notes et documents de travail contenus dans son téléphone. Exxelia, fabricant de composants électroniques à usage civil et militaire, est citée dans une information judiciaire ouverte à Paris en 2018 sur des plaintes pour complicité de crimes de guerre après la mort de trois enfants tués par un missile israélien à Gaza le 17 juillet 2014. Dans les débris avait été retrouvé un capteur fabriqué, selon des expertises, par l’entreprise française Eurofarad – rachetée en 2015 par Exxelia Technologies -, et vendu à la société israélienne Rafael.