Depuis le mois de mai 2019, une cinquantaine de militants sont poursuivis pour avoir dérobé des affiches présidentielles dans des mairies, partout en France, pour alerter sur l’inaction climatique d’Emmanuel Macron. La saga judiciaire des décrocheurs de portrait continue. Jeudi 3 février, cinq militants ont été condamnés par la Cour d’appel d’Agen pour avoir décroché et embarqué de plusieurs mairies du Gers, en 2019, le portrait d’Emmanuel Macron. Cette décision infirme celle du tribunal correctionnel d’Auch, qui avait relaxé les militants à l’automne 2020, au motif de la défense de la liberté d’expression (voir notre article). Le parquet avait fait appel dans la foulée pour contester la décision — comme il le fait systématiquement depuis 2019 quand des décrocheurs sont relaxés.
Les militants ont donc été condamnés dans un deuxième procès, mais dispensés de peine. « On nous explique qu’il n’y a pas de disproportion entre l’atteinte portée à la liberté d’expression et la répression et, pour autant, que les faits ne sont pas suffisamment graves pour qu’on leur donne une peine. Donc on a un peu de mal à comprendre », a déclaré un des avocats. début janvier, pour la première fois, un décrocheur de portrait a été relaxé en appel, par la cour d’appel d’Amiens.