Trois pompiers espagnols et deux ressortissants danois ont été arrêtés jeudi sur l’île de Lesbos. Ils sont accusés d’avoir facilité l’entrée sur le territoire grec de migrants en situation illégale. Les Espagnols sont membres d’une association créée peu après la publication des images de la noyade du petit Aylan, pour aider au sauvetage en mer des réfugiés entre les côtes grecques et turques. La police leur reproche d’avoir voulu remorquer une embarcation de réfugiés en provenance de Turquie sans avoir prévenu les gardes-côtes et sans que les migrants ne soient en danger particulier. Les bénévoles considèrent que, même si leur Zodiac n’est pas en train de couler, à partir du moment où les passeurs les obligent à s’entasser à plus de 50 sur des embarcations prévues pour 25 personnes maximum, les migrants sont en danger.
Une grande opération de contrôle et d’enregistrement des volontaires présents sur Lesbos est en cours. Au nord de l’île, où débarquent chaque jour des dizaines de barques de réfugiés, une multitude de petits camps de transit offrent un thé chaud, des habits secs, une tente pour s’abriter du froid avant le transfert vers Mytilène. Rares sont ceux à avoir respecté l’ensemble des procédures requises pour leur installation. Mais le gouvernement grec, incapable d’apporter lui-même ce type de services, a laissé les groupes de volontaires prendre en charge cette première aide. Désormais, ils font l’objet d’un contrôle systématique et les menaces d’amendes pleuvent. Entre 1.500 et 3.000 personnes continuent de prendre pied chaque jour sur les îles grecques. Trois enfants sont morts vendredi matin au large de l’île Agathonisi.
Migrants à Lesbos