Suite à l’arrestation de Christodoulos Xiros il y a quelques semaines, la police avait annoncé avoir déjoué un plan visant à permettre d’évasion des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Au sujet de ce plan, les prisonniers de la CCF avaient annoncé en prendre toute la responsabilité. Mais depuis le début du mois de mars, plusieurs membres des familles des prisonniers ont été arrêtés le 2 mars pour « appartenance à une organisation terroriste » et détenus car accusés « d’avoir la possibilité de fuir ». C’est tout d’abord la mère (60 ans) de deux prisonniers (Christos et Gerasimos) et la femme de Gerasimos qui ont été arrêtées au motif d’être « membre d’une organisation terroriste ». Le 4 mars l’ami du frère de Giorgos Polydoros a été arrêté puis relaché en même temps qu’une autre femme arrêtée le 28 février. Le 5 mars, Aggeliki Spyropoulo (voir notre précédent article) et Christos R. ont été arrêtés. Amis de prisonniers, ils ont refusé de collaborer avec le procureur, et ont tous deux été transféré à la prison de type-c de Domokos, Aggeliki est directement entrée en grève de la faim. Enfin, ce 6 mars, Christos Polydoros, le frère de Giorgios a été arrêté alors qu’il protestait devant le procureur contre les arrestations des familles et amis des prisonniers de la CCF.
Les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu ont immédiatement annoncé le 2 mars leur entrée en grève de la faim jusqu’à la mort ou jusqu’à la libération de leurs familles et amis. Les prisonniers expliquent cette répression par un excès de zèle de l’unité anti-terroriste « qui n’a de compte à rendre à personne » (sic), ainsi que l’évaluation de la police qui devait valoir des promotions aux agents les plus efficaces. Les prisonniers de la CCF ont également déclaré leur solidarité avec la grève de la faim d’autres prisonniers politiques grecs pour l’abolition des 4 lois anti-terroristes promise par Syriza.