Tournées dimanche après-midi sur la place de Nea Smyrni, à cinq kilomètres du centre-ville, les images d’un jeune homme à terre frappé à coups de matraque par un policier, en présence d’au moins trois autres agents, sont devenues virales. On entend le jeune homme crier : « j’ai mal », tandis que des passants s’indignent du comportement des policiers. La police a prétendu que les forces de l’ordre avaient été attaquées, ce que de nombreux habitants de Nea Smyrni ont formellement démenti. En fait, ces violences ont débuté après des protestations de passants contre des policiers qui étaient en train d’infliger une amende à une famille assise sur un banc de la place. Onze personnes ont été arrêtées dimanche lors de cet incident. Peu après, des centaines de personnes se sont rassemblées spontanément dans la soirée et le rassemblement a été dispersé par la police antiémeute qui a fait usage des gaz lacrymogènes.
Lundi soir, plus de 5000 personnes ont manifesté à Athènes pour « briser la répression » à l’appel du syndicat PAME. Une banderole dénonçait « la répression policière » du gouvernement de Kyriakos Mitsotakis accusé d’un tour de vis sécuritaire depuis son élection en juillet 2019. Les affrontements ont débuté lorsqu’une partie des manifestants s’est dirigée vers le commissariat de Nea Smyrni. Ils ont lancé des pierres et des cocktails Molotov contre le commissariat et les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Les manifestants ont fait tomber un policier de sa moto et l’ont rossé. Dix manifestants ont été interpellés, certains avant la manifestation pour détention de cocktails Molotov.