Ces dernières semaines, les actions répressives violentes des forces de sécurité continuent à cibler la population civile hondurienne, et ce malgré le départ à l’étranger du président déchu Zelaya, victime du putsch du mois de juin dernier. Lors d’une manifestation le 25 février dernier, les policiers reconnus comme faisant partie des ‘escadrons de la mort’ ont menacé ouvertement les militants ainsi que les membres de la sécurité de la manifestation (ce qui prouve l’impunité avec laquelle ils agissent). Le lendemain, ces policiers ont tenté d’enlever un membre actif du Front National de Résistance Populaire (FNRP) présent au rassemblement afin ‘de voir s’il se comporterait en homme, comme il l’avait fait lors de la manifestation’. Le jeune homme a pu prendre la fuite après un violent affrontement avec ses kidnappeurs.
Victime hondurienne des forces de sécurité
Cette histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres dans un contexte de violations systématiques des droits de l’homme, allant des assassinats aux tortures en passant par les enlèvements, les viols et les menaces de mort vis à vis de la population hondurienne. Depuis le mois de décembre, les femmes sont encore plus menacées. Certaines militantes dans la capitale ont constaté être continuellement suivies par des voitures sans plaque aux vitres teintées, ces filatures s’ajoutant aux menaces téléphoniques quotidiennes. La semaine dernière, la fille d’un dirigeant du FNRP a été assassinée à son domicile. Mercredi dernier, la juge pour enfants du Honduras Olga Marina Laguna a été tuée à Tegucigalpa par deux hommes armés en plein jour devant plusieurs témoins. Les journalistes sont également les cibles des ‘escadrons de la mort’, qui menacent leur vie tous les jours et ne se privent pas pour les intimider, allant même jusqu’à les chercher à leur domicile et à faire pression sur le voisinage pour obtenir des informations. Aujourd’hui, toutes les personnes ayant travaillé, milité, bref, vécu durant le gouvernement Zelaya sont toujours en danger.