Les agriculteurs, dont certains ont jeté des pierres et brisé des barrières, ont en fin de compte été autorisés hier vendredi à pénétrer, escortés par la police, dans la capitale New Delhi où ils prévoient de manifester ce week-end. Des centaines de policiers avaient été déployés à divers points d’entrée de la capitale avec des camions de sable. Ils avaient installé des barrages équipés de fil de fer barbelé pour bloquer l’arrivée des manifestants. Jeudi, la police avait tenté d’empêcher le passage des marcheurs sur un pont à environ 200 km de New Delhi. Après deux heures d’affrontements qui ont provoqué un gros embouteillage sur l’une des autoroutes indiennes les plus fréquentées reliant New Delhi au Nord du pays, les manifestants avaient finalement été autorisés à passer. Deux Indiens sur trois vivent en zone rurale et les suicides d’agriculteurs se comptent par milliers ces dernières années en raison de l’endettement et de la sécheresse. En vertu de réformes adoptées fin septembre, les ventes et achats des produits agricoles sont dérégulés. Jusqu’à présent ils avaient lieu sur les marchés régulés par l’Etat (les « mandis ») avec des prix fixés.