Jeudi 28 novembre, plusieurs manifestations pour la chute du régime se tenaient en Irak notamment à Bagdad, Najaf et Nassiriya. Dans les rues de Nassiriya, à 300 km au sud de Bagdad, des centaines de personnes ont défié le couvre-feu pour former un cortège funéraire en hommage aux manifestant·es tué·es. Au moins 25 personnes ont été tuées en quelques heures et on recense au moins 250 blessé·es lorsque les forces de sécurité ont tenté de reprendre le contrôle des ponts bloqués par les manifestant·es depuis trois jours. Des manifestant·es armé·es auraient alors bloqué l’autoroute venant de Bagdad pour empêcher l’arrivée de plus de renforts policiers ou militaires et auraient également incendié un QG de la police puis encerclé le commandement militaire de la province. La veille au soir, le consulat iranien avait été brûlé à Najaf car le mouvement accuse le gouvernement iranien de tirer les ficelles chez eux. À Bagdad, le mouvement se poursuit de jour comme de nuit. Au total, la journée de jeudi a fait 44 mort·es et plusieurs centaines de blessé·es. En deux mois, la contestation a fait près de 400 mort·es et quelques 15 000 blessé·es dans l’ensemble du pays.
Irak – 44 manifestant·es tué·es et plusieurs centaines de blessé·es