Au cours du week-end, les forces de sécurité irakiennes ont lancé une nouvelle vague de répression contre les manifestant·e·s, faisant au moins neuf mort·e·s et une centaine de blessé·e·s. Depuis le début des manifestations en octobre, la répression exercée par le gouvernement a fait au moins 300 mort·e·s et 15 000 blessé·e·s. Les forces de sécurité utilisent à nouveau des balles réelles contre les manifestant·e·s ainsi que des grenades étourdissantes souvent létales (voir notre article) et du gaz lacrymogène 10 fois plus puissant que celui couramment utilisé.
La plupart des affrontements de ce week-end entre les forces de sécurité et les manifestant·e·s avaient pour enjeu le contrôle de plusieurs ponts qui traversent le Tigre, reliant le cœur de Bagdad à la Green Zone, une zone fortement sécurisée dans laquelle se trouvent notamment le parlement, les services du gouvernement irakien et l’ambassade des États-Unis. La nouvelle offensive gouvernementale a été lancée pour reprendre ces ponts ainsi que plusieurs routes importantes bloquées par les manifestant·e·s. Les manifestant·e·s ont cependant pu défendre avec succès la place Tahrir (qui constitue l’épicentre du mouvement) ainsi que le pont Al-Jumhuriyah.
Au moins 300 manifestant·e·s tué·e·s depuis le début du mouvement en Irak