Ce week-end, au moins 16 autres personnes ont été tuées par des coups de feu tirés par les forces de sécurité iraniennes au Sistan et dans la province du Balouchistan. Les forces de sécurité avaient ouvert le feu le 4 novembre contre un rassemblement dans la ville de Jash, au Sistan-et-Balouchistan, théâtre d’un nouveau « vendredi noir » après la mort de près de 100 manifestants le 30 septembre dans la ville de Zahédan.
Ce 8 novembre, les travailleurs de la sidérurgie d’Ispahan se sont mis en grève, tandis que les habitants de Marivan se rassemblaient à l’occasion du troisième jour de deuil de Nasrine Qaderi. Doctorante de 35 ans, Nasrin Ghadri étudiait la philosophie à Téhéran, elle a été matraquée à mort par les forces de sécurité lors des manifestations de vendredi. Les autorités ont interdit ses funérailles dans sa ville natale. A Zandjan, de jeunes insurgés ont attaqué une base de la milice du Bassidj avec des cocktails molotov. A Gonbadkavous, ils ont attaqué la permanence d’un député du régime et y ont mis le feu.La mobilisation étudiante se poursuit. Les protestations ont touché ce mardi dans la capitale la faculté de mathématiques de l’université Melli, l’université des sciences et technologies, l’université des sciences et de la culture de Téhéran, l’université Allameh, l’université Charif, l’université Ershad Damavand, et en province la faculté d’Architecture de l’université Azad de Najafabad et l’université Noshirvani de Babol. Les étudiants et professeurs de la faculté de médecine du Kurdistan ont protesté et organisé un sit-in.