Au surlendemain de la visite d’une journée du chef de l’État, les opposants à la réforme électorale qui a provoqué les émeutes à partir du 13 mai restent déterminés à obtenir son retrait définitif. Emmanuel Macron s’était félicité jeudi de la retenue des forces de l’ordre. Il soulignait devant des journalistes calédoniens que « nos gendarmes et nos policiers n’ont tué personne ».  Dès le lendemain après-midi, les faits l’ont démenti. Un policier a tué un homme, à Dumbéa à côté de Nouméa. Macron avait à peine décollé pour Paris que des incendies d’envergure se déclaraient dans le quartier de Kaméré, à Nouméa. Trente-cinq personnes ont dû être évacuées par voie maritime. Dans les secteurs et quartiers où les indépendantistes hostiles à la réforme électorale sont les plus nombreux et les mieux organisés, les axes de communication restent couverts de barricades.