Des manifestants ont affronté de nouveau la police au Kenya jeudi, troisième journée de protestations contre le gouvernement et l’inflation. Le gouvernement a supprimé les subventions du carburant et de la farine de maïs – denrée de base au Kenya – dont les prix ont augmenté dans la foulée. Dans les bidonvilles de Nairobi densément peuplés de Kibera et Mathare, des jeunes ont dressé des barricades, enflammé des pneus et jeté des projectiles sur les policiers, vêtus de tenues anti-émeutes, qui ont tiré des grenades lacrymogènes. De très nombreux policiers patrouillent la capitale kényane, où l’activité est moins bouillonnante et la circulation moins dense que d’habitude. A Kisumu, dans l’ouest du Kenya, fief de l’opposition, de petits groupes de manifestants ont allumé des feux au milieu de la route et jeté des pierres sur la police. Lors des deux précédentes journées, les manifestations – déclarées illégales par la police – avaient tourné à l’affrontement (voir notre article).