Pour le deuxième soir consécutif, des centaines de manifestants se sont rassemblés dimanche dans le centre-ville de Beyrouth, à l’entrée d’une avenue menant au Parlement. Aux cris de « Révolution, Révolution », ils ont jeté des pierres et des pétards sur les policiers bloquant l’avenue. Ces derniers ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Les affrontements de samedi et de dimanche ont blessé plus de 500 personnes, au moins quarante-cinq manifestants ont été hospitalisés, dont plusieurs avec des fractures du crâne. Les policiers sont venus les arrêter et maltraiter des manifestants blessés jusque dans les hôpitaux. Dimanche en fin de soirée et face au nuage de gaz lacrymogène et aux pluies diluviennes, les manifestants se sont retirés du principal point de rassemblement et les heurts ont cessé, tandis que les policiers tabassaient les manifestants arrêtés dans leurs locaux. En trois mois de contestation, la colère n’a fait que grandir parmi les manifestants qui fustigent l’inertie des dirigeants, ont été d’une violence inédite depuis le début, le 17 octobre, de la contestation contre une classe politique corrompue.
Parmi les manifestations, des initiatives et des appels pour la libération de Georges Abdallah, comme ici, samedi soir, devant l’association des banques libanaises: