Vendredi passé, la Cour d’appel a libéré trois militants anti-esclavagistes et réduit la peine de 10 autres. Sur ces 10, sept ont été condamnés à un an de prison dont quatre mois ferme pour appartenance à une organisation non reconnue, deux ont été condamnés à trois ans de prison dont deux ans ferme pour attroupement non armé, avoir empêché la police de faire son travail et appartenance à une organisation non reconnue. Le dernier est condamné à six mois ferme pour avoir ordonné un regroupement non armé et appartenance à une organisation non reconnue. Tous vont devoir payer une forte amende.
En première instance, ils avaient été condamnés à des peines allant de trois à 15 ans d’emprisonnement(voir notre article) suite à une manifestation qui a eu lieu dans la capitale, Nouakchott, en juillet 2016 pour protester contre l’expulsion des habitants d’un bidonville. Pourtant, aucun des 13 militants n’était présent à cette manifestation. Cinq des sept personnes du bidonville qui ont été arrêtées sont aussi condamnées à des peines allant d’un à cinq ans d’emprisonnement par la Cour d’appel qui a ordonné une amende. Les deux autres ont été acquittés.
Manifestation en Mauritanie