Ce sont 30 prisonniers, tous en détention administrative, parfois enfermés depuis plus d’un an, sans inculpation ni jugement, souvent sans savoir quels sont les charges contre eux. Cette pratique systématique, arbitraire et reconductible indéfiniment vise principalement des anciens prisonniers. Ils sont arrêtés, détenus, d’après des « informations secrètes », avec l’idée selon laquelle ils pourraient être « une future menace pour la sécurité de l’État d’Israël » et, en tant que mesure préventive, ils doivent être arrêtés ». Le recours à cette pratique par l’occupant ne fait qu’augmenter depuis mai 2021. Au total, plus de 750 Palestiniens – dont six enfants et deux femmes – sont des détenus administratifs. C’est le cas pour 80% des détenus qui se joignent à cette grève de la faim, comme Salah Hammouri, avocat franco-palestinien et défenseur des droits de l’homme, qui a passé sept ans en prison, ou Asem Al-Ka’bi, libéré après 18 ans de prison, de nouveau en détention administrative moins d’un an après.