L’État turc a occupé le canton Afrin au printemps 2018 avec des mercenaires djihadistes et poursuit depuis une politique de changement démographique. Au lieu de la population majoritairement kurde, les jihadistes sont installés avec leurs familles (provenant le plus souvent de zones reconquises par le régime). La construction de colonies de peuplement dans la zone occupée se fait avec le soutien d’organisations « caritatives » du Qatar, du Koweït et de l’Autorité palestinienne. C’est ainsi que l’organisation caritative « Sakhaa » a établi un nouveau complexe résidentiel avec le soutien du Koweït dans le nord-ouest d’Alep. Dans la zone située entre les villages de Kafaromah et Qartqlak Sagher dans le district de Shera à Afrin, des pelleteuses et des engins de terrassement ont déraciné des oliviers en vue de la construction de trois complexes résidentiels pour installer les familles des jihadistes. A Tarnada, dans la campagne d’Afrin, le village résidentiel « Al-Amal 2 » à été construit avec le soutien du Qatar et de l’Autorité palestinienne. Il comprend 500 unités résidentielles avec des services complets, deux écoles pour enfants, un stade de football, des jardins, une clinique, une mosquée et un institut pour enseigner le Coran. Près d’un tiers des habitants autochtones du canton D’Afrin ont déjà été déplacés, les habitants restants étant harcelés et rançonnés par les miliciens (12 meurtres et 173 enlèvements ces six derniers mois).