Teuta Hoxha, l’une des « Filton 24 » incarcérés au Royaume-Uni pour une action directe visant l’entreprise israélienne Elbit en 2024, est en détention préventive. Au côté de 5 autres prisonniers, elle mène une grève de la faim collective et tournante contre la criminalisation de Palestine Action, pour la libération de tous les prisonniers pro-palestiniens et pour exiger la fin de la coopération britannique avec Elbit Systems (voir notre article). Entre sa première grève de la faim d’août 2025 et celle-ci, Teuta Hoxha a publié une déclaration dont nous publions un extrait (voir ici) :

[…] La stratégie employée par l’État a fait de nous des cibles à l’intérieur même des prisons. Nous sommes les souffre-douleur de la proscription [de Palestine Action].

Nous avons été licenciés, on nous a refusé des emplois, on nous a traités de terroristes, on nous a harcelés par des gardiens, nos visites ont été annulées, notre courrier bloqué, et j’ai dû entamer une grève de la faim de 28 jours pour obtenir ce dont j’avais besoin. Nos demandes de mise en liberté sous caution ont été systématiquement rejetées, et mes coaccusés masculins sont détenus dans des conditions insalubres et déprimantes. Mais l’affaire des 24 de Filton doit être replacée dans un contexte plus large.

On ne nous dit peut-être pas grand-chose en tant que prisonniers, et nous sommes souvent les derniers à être informés de ce qui nous concerne, mais ce qui est clair comme de l’eau de roche, c’est que ce qui est criminalisé, ce n’est pas « l’extrémisme », mais l’identité palestinienne elle-même.