Un homme de 52 ans est mort d’hémorragie après avoir été sodomisé avec une bouteille dans un commissariat de Kazan. Les violences policières sont connues en Russie, mais cette fois l’affaire a fait grand bruit dans le pays, par la cruauté des faits et dans un climat de contestation sans précédent. Les accusations visant la police se multiplient en Russie, avec une trentaine de plaintes recensées pour la seule ville de Kazan. Au total, sept policiers de la ville qui ont été arrêtés pour des violences dont le but aurait été de faire avouer des vols.

Une enquête sur le décès d’un étudiant en 2008 dans un autre commissariat de Kazan a aussi été relancée. Parmi les autres cas évoqués: un Daguestanais torturé dans la région de Moscou (coups, strangulation, ongles arrachés), un jeune homme battu par des agents du FSB (service de sécurité intérieur, ex-KGB) de la région de Tver pour qu’il témoigne contre son père, accusé de corruption, un adolescent de 15 ans décédé après avoir été frappé à coups de manche à balai dans un commissariat de Saint-Petersbourg. Ces pratiques s’expliquent par l’absence de contrôle mais aussi par le fait que chaque commissariat doit remplir des objectifs fixés par la hiérarchie dans la lutte contre la criminalité: la torture est l’un des moyens utilisé pour atteindre les résultats prévus.

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