Une vaste campagne d’État visant à imposer l’installation de la messagerie MAX — largement contrôlée par les autorités russes et développée par VK, entreprise proche du pouvoir — est actuellement en cours dans tout le pays. Le 11 novembre, le ministère de l’Éducation et de la Science a envoyé une directive aux universités leur ordonnant de basculer rapidement vers MAX et de rendre compte des résultats d’ici au 19 décembre, alors que des cas de pression exercée sur des étudiants et des employés avaient été signalés bien avant cette date. Le projet de défense des droits « Po sobstvennomu zhelaniyu » affirme que l’obligation d’installer MAX enfreint plusieurs dispositions légales et soulève de sérieux risques pour la sécurité et la vie privée. L’organisation a publié un guide pour aider étudiants et enseignants à résister à ces pressions et lancé une pétition demandant d’enquêter sur les cas de contrainte dans les universités. Contrairement à Signal ou Telegram, MAX ne propose pas de chiffrement de bout en bout. Cela signifie que les communications peuvent potentiellement être accessibles, stockées ou interceptées par les serveurs de l’application, et donc potentiellement par l’État.
